La discrimination

Un sujet, le moins que l’on puisse dire, actuel.

Lutter contre la discrimination, lutter pour avoir des droits : oui, c’est une démarche louable. Mais jusqu’où? En effet, imposer la liberté, c’est en même temps priver de liberté; comme toute chose qui est imposée.

Un film documentaire intitulé « Iranien » (sorti en 2014), interroge cette délicate question du vivre-ensemble. Un Iranien athée « contre » quatre mollahs (en fait non, pas du tout « contre », car les interlocuteurs n’étaient pas posés comme des adversaires, mais comme des concitoyens) essaient de réfléchir ensemble sur une vie en commun, mettant en avant des notions telles que l’échange, le partage ou du moins la communication.

Par exemple la cohabitation de plusieurs ethnies, plusieurs religions, est-elle possible, tout en respectant, ne serait-ce que la laïcité dans les lieux publiques.
« Je ne suis pas certain que la société idéale doit être religieuse », dit l’Iranien athée.
« Affirmer que la société doit être laïque, c’est une idéologie » réplique son interlocuteur musulmane…
Où est la vérité? LA vérité existe-elle? Ne serait-elle pas dans cet espace de recul de chacun dans l’échange; dans l’espace, favorisant la discussion?

Les gens intelligents douteraient en permanence. Il s’agit de ce doute qui n’est pas signe de manque de confiance en soi, mais le doute qui laisse de la place pour un développement.

« Je ne suis pas un laïc catégorique – dit l’Iranien – il y a du doute chez moi. Il y a toujours quelque chose à prendre chez l’autre. Je peux reculer, ce qui fait reculer l’autre et fait ainsi se créer un espace favorisant la discussion ».

Du coup ce n’est plus une question de laïcité et de religion, ça devient une question de tolérance.

 

 

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